10 septembre : ensemble contre « le choc des savoirs » et les évaluations nationales

Comme prévu, la rentrée 2024 se fait dans des conditions dégradées : manque de remplaçant-es et d'AESH, classes sur-chargées... A cela s'ajoute les injonctions d'une ministre démissionnaire qui s'entête à imposer les groupes de niveaux et les évaluations nationales pourtant rejetés par tou-te-s !

Les groupes de niveaux sont une aberration et un non-sens pédagogique. Cette mesure désorganise un collège déjà bien mal en point en imposant aux élèves et aux personnels des emplois du temps alourdis par les contraintes des groupes. Elle stigmatise les élèves en difficultés en les privant de l'émulation qu'apportent les classes hétérogènes. Il faut être un piètre pédagogue pour ignorer que les élèves apprennent autant entre pairs qu'avec leurs enseignant-es. La cohésion au sein d'un groupe classe est un atout indispensable à la réussite des élèves. Pourquoi vouloir reproduire l'échec de l'éclatement des classes imposé au lycée ?

Malheureusement l'objectif est à peine voilé. Il s'agit avant tout de généraliser le tri social et de mettre un terme au collège unique. Nous devons refuser le déterminisme social que cette réforme induit. Si l'on veut la réussite du plus grand nombre, ce n'est pas en séparant les élèves en réussite de celles et ceux en difficultés. C'est en diminuant le nombre d'élèves par classe, c'est en donnant des moyens et du personnel encadrant aux établissements publics, c'est améliorant la formation des équipes pédagogiques et c'est également en faisant confiance aux professeur-es qui ont besoin d'une réelle liberté pédagogique.

Car la deuxième aberration de cette rentrée, ce sont les évaluations nationales standardisées du CP à la seconde. Une réforme également décriée par les enseignant-es qui la subissent depuis quelques années. Là encore l'objectif est clair : contrôler les pratiques pédagogiques d'une part puis trier et classer les élèves, les professeur-es, les établissements d'autre part.

Refusons collectivement ces mesures qui dégradent les conditions d'apprentissages de nos élèves et nos conditions de travail. Les 10 et 11 septembre sont des journées qui doivent permettre de nous rassembler lors de réunions sur les 3 bassins de l'Allier afin d'échanger et de construire collectivement les modalités pour refuser ces réformes injustes et dangereuses.

Retrouvons nous le 10 septembre à 18h salle St Jean, 2 route de Villebret à Montluçon ou à la maison de la mutualité, Bd de la mutualité à Vichy et le 11 septembre à 18h salle de la maison des associations impasse Dieudonné-Costes à Moulins.