Dès l’annonce de la mise en œuvre des évaluations d’écoles, nos syndicats CGT éduc’action, SE UNSA, SNUipp-FSU et SUD éducation se sont réunis et ont décidé d’appeler les équipes à ne pas se lancer dans cette nouvelle injonction et de demander une audience à la DASEN. Cette rencontre n’a levé aucune crainte, ni aucune critique, n’ a d’ailleurs pas plus apporté de textes officiels d’application. Si Mme la DASEN a pu présenter les évaluations d’école comme un simple travail à articuler au projet d’école, nous ne sommes pas dupes. Si c’était vrai, il n’y aurait pas des dizaines de pages de documents…
Nos syndicats ont ensuite organisé une réunion d’information syndicale ensemble le jeudi 16 juin.
Au travers des échanges, de nombreuses réserves apparaissent :
• le questionnaire déplacé et mal conçu à destination des parents, des enfants, des enseignants
• la place trop importante faite aux collectivités territoriales,
• un cadre peu clair et forcément chronophage,
• un éloignement avec les besoins réels : la pédagogie, ce n’est pas du management !
Les retours que nous avons montrent un rejet dans de nombreuses écoles à travers une volonté et un questionnement sur la manière de s’y opposer. Des écoles ont déjà commencé à signifier à leur IEN qu’elles ne participeront pas à ces évaluations d’école.
Il ressort des échanges une vive opposition aux évaluations d’école.
L’évaluation d’école va bien au-delà d’un projet d’école et est beaucoup plus dangereuse. En exigeant un rapport par une évaluation externe qui va donner ses recommandations après un processus de visites et d’audiences, ne sommes-nous pas simplement dans une forme d’audit managérial ? Ces recommandations seront communiquées à l’école, mais surtout, à la commune, à l’IEN et au DASEN. Et après ? Quelle pression vont recevoir les équipes ? Par qui ? Sous couvert d’auto-évaluation et de bienveillance, nous ne serons finalement plus maîtres des projets de nos écoles.
Nous devons résister collectivement à ces évaluations d’école ! Refusons-les !
Nous devons exiger la confiance et le temps nécessaire pour que chaque équipe puisse s’emparer localement de la rédaction de son projet d’école.
Toujours dans une démarche intersyndicale :
• Nous proposons, une motion qui peut être prise en conseil d’école ou en conseil des maîtres.
• Nous proposerons de nouvelles réunions dès la rentrée prochaine pour continuer à vous informer et aussi pour décider des modes d’action.
Il y a plus de dangers à mettre un doigt dans ces évaluations qu’à s’engager collectivement dans leur refus !