Pour l’arrêt du financement de l’enseignement privé et sa nationalisation

Alors que les cultes et les églises ne sont plus financés par des fonds publics depuis le début du XXe siècle, les établissements scolaires confessionnels sous contrat continuent de recevoir les subventions de l’État pour 73% de leur budget. Les lois Debré (1959) et Carle (2009) trahissent la loi de 1905 en faisant assumer à l’État et aux collectivités territoriales les salaires des enseignant·es du privé et de multiples financements. Pourtant, les établissements privés sont très largement responsables de la ségrégation sociale.

Depuis, aucun gouvernement n’a tenté de remettre en question l’existence de ce dualisme scolaire qui met en cause l’égalité de toutes et tous les élèves face à l’éducation.

Par le financement du privé, l’État finance la mise en concurrence de l’école publique et sa dégradation en payant pour garantir aux élèves des milieux favorisés l’entre-soi d’une scolarité ségréguée. 20% des élèves sont scolarisé·es en éducation prioritaire, 17% des élèves sont scolarisé·es dans l’enseignement privé : l’État a choisi de privilégier l’enseignement privé à l’éducation prioritaire.

Le rapport Vannier-Weissberg souligne une particularité française : un financement très important de l’école privée par l’argent public avec très peu de contrôle. Ainsi il semble que les entorses à la liberté de conscience, à la laïcité, aux politiques ministérielles, soient courantes dans l’enseignement privé.

 

Il est plus que jamais temps de défendre la laïcité à l’école en revendiquant  : 

  • l’arrêt du financement public de l’enseignement privé ;
  • la nationalisation de l’enseignement privé, sans indemnité ni rachat, et le transfert de ses personnels dans les corps correspondants de l’enseignement public.